LOIRE
SAUVAGE, LOIRE TRAGIQUE
Yves BABONAUX
L’attention portée à
la Loire depuis quelques années sur l’opportunité de son aménagement a pu la
placer dans une actualité diversement engagée, elle n’a en rien altéré
l’image de quiétude à laquelle notre siècle nous a habitués. Sans doute, dans
le décor nuancé de ses rives et des ses îles boisées, dans le jeu subtil de
ses eaux et de ses grèves tient-elle les secrets de son charme.
Mais si cette Loire
d’autant plus attachante qu’elle a
moins d’eau nous est familière, il en est une autre beaucoup moins
riante dont le comportement nous échappe complètement. Exacerbant des écarts
qui, dans le langage des chiffres, situent ses eaux dans un rapport mensuel
de un à six (240 m3/s en août, 1.426 m3/s en février à
Montjean, en aval), elle peut aussi connaître des excès qui, de moins de 10 m3/s à plus
de 9 000 sur son cours moyen, ôtent aux rapports numériques toute
signification. L’histoire de la Loire est ainsi faite de violence et de
désolation dont les narrations remontent à Grégoire de Tours (VIe siècle).
La construction des levées à partir du XIIe siècle ne fera
qu’aggraver le mal, en ne laissant aux très hautes eaux qu’un étroit chenal
volontairement calibré pour les besoins de la navigation. Levées crevées, vals
noyés, cultures saccagées, hommes et bétail
emportés, maisons écroulées, ponts rompus, communications coupées,
tels sont les effets désastreux d’une erreur de conception d’aménagement
viciée au départ par un endiguement excessif. Les grandes catastrophes ont
fait date. Dans la mesure où jusqu’au XIXe siècle, faute de
valeurs sûres, on peut cependant les estimer par des critères vécus, destruction
de ponts, disettes ou pestilences, on peut valablement en retenir, au bas
mot, une vingtaine en douze cents ans, celles de 585, 853, 1231, 1309, 1426,
1527, (1567 serait une coquille), 1586, 1608, 1707, 1710/1711, 1755 et 1789
semblant avoir particulièrement frappé leurs contemporains.
LES EPREUVES DU XIXe
SIECLE.
Mieux connu,
peut-être parce que plus proche de nous et mieux chiffré, mais aussi parce
que singulièrement éprouvé, le XIXe siècle devait laisser aux
riverains de la Loire trois souvenirs d’épouvante. A trois reprises en vingt
ans, 1846, 1856, 1866, la Loire traumatisait toute une génération. En octobre
1846, des orages méditerranéens d’une rare violence s’abattaient sur le haut
bassin, gonflant la Loire au Bec d’Allier, par l’apport des deux flots, à
9.800 m3 /s, soit l’équivalent du débit moyen de la basse Volga et
du Saint-Laurent et près de quatre fois le volume de la Seine à Paris à son
paroxysme de janvier 1910. La crue, «
foudroyante » (R. Dion),
ouvrait cent brèches dans les levées entre Briare et Langeais. La plupart des
vals orléanais étaient noyés. Les varennes tourangelles furent plus heureuses,
la rupture de la grande levée de Cisse à Escures (Onzain) et à Amboise ayant
soulagé celle de Saint-Pierre-des-Corps. Mais au prix de deux morts à Amboise
et d’une lourde menace sur Tours où, hautes de 7,15 mètres au-dessus de
l’étiage, les eaux roulaient encore 5.900 m3 /s.
Moins de dix ans
plus tard, fin mai-début juin 1856, la Loire semait à nouveau la ruine. Le
scénario avait changé. Ce n’était plus la Méditerranée qui était en cause,
c’était l’Atlantique. Le réchauffement tardif d’un printemps succédant à un
automne mouillé et à un hiver pluvieux et neigeux accumulait sur un sol
saturé des eaux déjà hautes en avril. La Loire grossie de l’Allier roulait 9
000 m3 /s à Fourchambault. Toutes les levées craquèrent, les eaux
ouvrant des brèches assez béantes
pour emporter au total seize kilomètres de digues.
Les débits n’en étaient pas moins, dans le lit, de 8 000 m3 /s à
Orléans, 6 800 à Tours, pour des hauteurs de 7,O2 et 7,52 mètres, records
connus. La topographie du Val était bouleversée. Courants et remous avaient
creusé, derrière les brèches, des ravins et des trous de 5 à 12 mètres ;
la nappe, latéralement assagie, édifié des monticules de sable de 2 à 3
mètres. Les dommages étaient évalués, pour tout le bassin, à 57 millions de
francs — équivalant à 1 milliard 140 millions de francs actuels —, dont 40
millions pour le Val du Bec d’Allier
à Nantes (800 millions actuels). «
Longtemps encore sans doute, a écrit R. Dion, c’est à 1856 qu’il faudra
remonter pour rencontrer l’image la plus complète et la plus puissante de ce
que peut être une grande inondation de la vallée de la Loire ».
On a de la crue de
1856 en Indre-et-Loire une référence d’autant plus précieuse qu’unique en son
genre dans l’histoire de la Loire, elle retrace avec une remarquable précision
jour par jour, le cas échéant heure par heure, le déroulement du drame dans
les communes les plus touchées du département.
Le style journalistique de l’auteur Rouillé-Courbe, n’ôte rien à l’intérêt
documentaire de l’ouvrage. Le bilan de la catastrophe est impressionnant :
85 communes inondées (y compris celles des basses vallées du Cher, de l’Indre
et de la Vienne), 26 000 personnes sinistrées, 15 millions de francs de
dommages déclarés (300 millions d’aujourd’hui). Le flot, qui a encore, comme
en 1846, rompu la levée de Cisse à Escures et à Amboise, rompt aussi cette
fois, à Conneuil, celle de Montlouis, faisant à La Ville-aux Dames et à Saint-Pierre-des-Corps 551 et 716
sinistrés. Butant contre la levée du canal du Berry, qui protégeait la
varenne de Tours, il la crève en cinq endroits et noie tous les nouveaux quartiers
en cours d’édification entre le Mail (boulevards Heurteloup et Béranger) et
le Cher : on compte 2 055 sinistrés
et 1,6 million de francs de dégâts (32 millions d’aujourd’hui). A la
Chapelle-sur-Loire, le courant, qui a forcé la grande levée d’Anjou, détruit
entièrement, le 4 juin, le bourg en huit heures, laisse à la place d’un château «
construit sur des fondations séculaires »
un gouffre de sept mètres de profondeur, défonce le cimetière, exhume plus de
cent cadavres, accroche les corps et leurs débris à la cime des arbres :
le récit est insoutenable. La Chapelle fut de toutes les communes inondées la
plus éprouvée : un tiers de sa population sinistré (1 014 victimes sur 3
116 habitants), près de deux millions de francs de dégâts (39 millions
d’aujourd’hui). Sur tout le département, cinq communes déclaraient plus de
500 000 francs de pertes (10 millions d’aujourd’hui). Les chiffres fournis
par Rouillé-Courbe sur le nombre de sinistrés et le montant des dommages par
commune en ont permis une bonne cartographie (fig. 1, 2 et 3 ). Le livre de
Rouillé-Courbe autorise également un essai plus original, curieusement inédit
cent trente-six ans après sa parution : la profondeur de l’eau dans
Tours au plus fort de l’inondation, 3-4 juin
(fig. 4).La carte montre bien, au sud de la plate-forme alluviale
insubmersible du Vieux Tours épargné, le niveau de la nappe, soulignant longitudinalement le sillon du ruisseau de l’Archevêque,
transversalement l’obstacle opposant à l’écoulement le remblai de l’avenue de
Grammont. L’eau, qui atteignait une profondeur de deux à quatre mètres dans
le quartier des Prébendes et de trois à cinq mètres dans ceux de la Fuye,
Beaujardin, Sanitas et Liberté, atteignait 5,50 mètres à l’angle des rues
Edouard-Vaillant et de la Tour-d’Auvergne, 5,75 mètres en contrebas de
l’avenue de Grammont et de la rue Galpin-Thiou (place Vaillant). On a du mal
à imaginer, aujourd’hui, ce lac immense d’où n’émergeaient tragiquement que
des toitures de maisons.
Dix ans encore
après ce désastre, la Loire récidivait. En septembre 1866, une crue répétait,
en plus brutal, le scénario de l’automne 1846. Des pluies torrentielles, «
exceptionnelles »,
sur le haut bassin ramenaient au Bec d’Allier un débit de plus de 9 000 m3/s.
Un grand nombre de brèches de 1846 et 1856 se rouvrirent. Par celle d’Amboise, le courant creusait derrière la
gare, au Sauvage — et non Sevrage —, un sillon profond d’une dizaine de
mètres qu’occupèrent trois étangs (celui du milieu est aujourd’hui comblé).
Par celle de Conneuil, où fut emporté un soldat en service commandé — une
stèle rappelle son sacrifice —, La Ville-aux-Dames et Saint-Pierre-des-Corps
furent à nouveau submergés. Mais Conneuil sauva Tours. «
Le débit de cette brèche a dû être considérable, écrit le 7 décembre 1866
l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Collin pour la session ordinaire
de 1867 du Conseil Général du Loiret, pour réduire de près d’un mètre, relativement
à 1856, la hauteur à Tour ».
De fait, le flot ne s’était élevé, si l’on ose dire, qu’à 6,59 mètres à
Tours, pour un volume de 6 200 m3/s relativement dégonflé par rapport
à celui d’Orléans (7 600 m3 /s). Des travaux importants de consolidation
des quais de la Loire et de grande levée du canal, exécutés après 1856,
avaient aussi sensiblement amélioré la défense de la ville. Plusieurs jours
durant, Tours vécut dans l’angoisse, ses nouveaux quartiers transformés en
polder au-dessous du niveau des eaux ; mais l’épreuve était victorieusement
surmontée. On ne dispose pas sur les effets de la catastrophe de 1866 des mêmes
éléments d’information chiffrés que pour celle de 1856. Sans doute les bilans
des victimes et des dommages furent-ils inférieurs, les levées ayant été
renforcées dans les années 1860 et Tours ayant tenu bon. Ils n’en furent pas
moins certainement considérables, se montant déjà à près de 8 millions de
francs (153 millions actuels) en décembre, alors que l’inventaire des
dommages était loin d’être clos et que les dégâts faits aux routes et aux
voies de chemin de fer, relevant des Ponts et Chaussées et des compagnies
ferroviaires, n’étaient pas pris en compte.
LOIRE INSAISISSABLE.
Par son insouciance,
peut-être, autant que par la nature intempestive du fleuve, l’homme payait un
lourd tribut à la Loire. L’heure était, en 1866, à la réflexion. Tandis que
des esprits mystiques, tel l’évêque d’Orléans Mgr. Dujanloup, invoquaient une
justice divine, établissant une corrélation entre les déchaînements de la
Loire et la réédition des œuvres de Voltaire, les Ponts et Chaussées, plus
pragmatiques, étudiaient les moyens propres à remédier à l’insuffisance des
levées. Des barrages écrêteurs de crues sur le haut bassin pouvaient ramener
au Bec d’Allier les gros débits de 9 000 m3/s et plus à
6 000, débit de référence attesté par la crue de décembre 1825, la plus haute
connue contenue en Loire moyenne. Mais au moment même où elle aurait besoin
d’une sollicitude toute particulière, la Loire se marginalisait. Le chemin de
fer venait d’emporter sa batellerie (1846-1855), et son bassin, pauvre en
limon, en charbon et en fer, n’intéressait pas le capitalisme moderne.Faute
d’argent, on se contenta de demi-mesures, en ouvrant dans les levées des
ensellements, dits déversoirs, destinés à faire la part de l’eau aux
trop-pleins de plus de 6 000 m3 /s (1867). Devant les réactions
indignées des populations exposées, sept déversoirs seulement sur les vingt
prévus ont été réalisés (en Indre-et-Loire, un, celui du Bec du Cher). Mais ni les alertes d’octobre
1907, janvier 1924 et mai 1940, ni les recommandations pressantes de la Commission
Pigeaud en 1916 ou du Conseil économique en 1957 ne firent avancer les
choses.
Le XXe siècle
a laissé le Val de Loire dans
l’état de découvert et d’insécurité que le XIXe siècle avait tristement illustré.
Il serait pourtant
imprudent de conclure de la relative tranquillité de la Loire depuis 1866,
comme les prises de position antibarragistes s’y emploient, à un changement
de régime du fleuve. Elle prend place au contraire dans les longs répits de
son histoire.
Si trop de faits
échappent jusqu’au XVIe siècle à nos inventaires pour qu’on puisse
porter un diagnostic fiable sur les intervalles de ses crues, du moins
sait-on avec certitude qu’après avoir ravagé sa vallée en octobre 1608,
allant jusqu’à détruire devant
Beaugency (Loiret) un faubourg qui n’a, depuis, jamais été reconstruit, la
Loire devait se calmer pour un siècle. L’acharnement avec lequel elle renouvelait
en vingt ans, au XIXe siècle, ses méfaits n’en est que plus
frappant. Le fougueux tempérament du géographe potamologue Maurice Pardé
s’irritait de ne pouvoir ranger la Loire dans aucune typologie hydrologique,
voyant comme « un cas
navrant », «
une bizarrerie »,
l’imprévisibilité de ses grandes crues et comme «
trompeuse » la recherche
de moyennes de leurs fréquence.
Les qualificatifs de décennal,
trentennal, quintennal, centennal, millennal
auxquels nous a habitué un langage récent répondent beaucoup plus
à une satisfaction d’esprit soumis à la rigueur décimale qu’à une réalité
propre.
Les excès de la
Loire échappent à toute périodicité, parce qu’ils n’obéissent climatiquement
à aucun schéma cyclique déterminé, comme d’autres fleuves, par exemple tropicaux,
réglés sur les saisons comme des horloges. Comment en serait-il autrement quand, par sa dimension et
surtout par sa situation, son bassin enregistre et répercute les effets des
mille combinaisons possibles de trois domaines météorologiques, atlantique,
continental et méditerranéen, en conflit permanent ?
L’absence de tout
débordement de la Loire dans nos régions depuis 1866, temps correspondant à
cinq générations, a d’autant plus accrédité l’idée d’une totale sécurité
contre l’eau que ses levées donnent, par leur volume, une très confiante
impression de puissance.
Une puissance que,
malheureusement, elles n’ont pas.
Suffisamment
élevées pour la plupart, depuis Colbert, pour échapper à leur propre submersion,
elles ne sauraient échapper, par contre, comme la façon dont se forment les
brèches l’a toujours mon-tré, à la rupture par imbibition de leur corps
sableux, au travail de sape de leur base ou à l’éclatement des terriers qui
les minent. C’est cette ignorance du danger qui faisait déjà dire à
Rouillé-Courbe en 1856 : « Les
générations à venir se refuseront à croire de si terribles faits »
(page 377). Propos d’autant plus inquiétant qu’en près d’un siècle et demi le
Val de Loire s’est sensiblement urbanisé et valorisé. On peut estimer à 300
000 le nombre de riverains exposés et à 30 ou 40 milliards de francs le
montant des dommages occasionnés aujourd’hui par une crue de type 1856 ou
1866.
On a un peu trop
vite oublié, dans la presse comme dans l’opinion, que, bien limitée au haut
bassin, la crue subite de la Loire du 21 septembre 1980 faisait à
Brives-Charensac, dans la banlieue du Puy, 8 morts, 40 blessés, 427 millions
de francs de dégâts et sinistrait 300 entreprises.
VERS LA SECURITE.
C’est dans cette
large perspective sécuritaire que se situent, depuis la création, en 1957, de
l’ANECLA (Association Nationale pour L’Etude de la Communauté de la Loire et
de ses Affluents), les actions conduites pour la réalisation des barrages
régulateurs sollicités depuis un siècle et devenus d’autant plus urgents que
se sont cocassement ajoutés, à notre époque, aux risques du trop-plein ceux
de la pénurie, devant les besoins croissants des villes, de l’agriculture, de
l’industrie, de nos douze centrales nucléaires échelonnées d’Avoine-Chinon à
Belleville-sur-Loire et représentant près d’un quart de notre puissance
électronucléaire (12 000 mégawatts sur 56 000).
Dans le cadre de
ces aménagements, le barrage de Naussac, sur un affluent du haut Allier
(capacité de 190 millions de m3 ), était inauguré en 1980 ;
celui de Villerest, à la sortie des gorges de la Loire face à Roanne (238
millions de m3), en 1982. Depuis 1984, un Etablissement Public
d’Aménagement de la Loire et de ses Affluents, bien connu sous son sigle
EPALA, a pris en charge la construction, entérinée le 13 février 1986 par un
protocole d’accord avec l’Etat et l’Agence financière de bassin
Loire-Bretagne, de quatre autres ouvrages, Serre-de-la-Fare sur la haute
Loire (130 millions de m3), Naussac II (1,5 million de m3
) et Le Veurdre (barrage écrêteur ouvert) sur l’Allier, Chambonchard (125
millions de m3 ) sur le Cher.
On sait le retard apporté à la réalisation de ce programme
par l’action menée depuis 1988 par deux mouvements écologistes, les Verts et Génération Ecologie, soucieux du maintien d’une Loire «
sauvage ». Le temps
n’a, en deux ans, qu’à moitié débloqué la situation. Une commission
parlementaire d’enquête, constituée en juin 1992 et présidée par le député
d’Indre-et-Loire Jean Michel Testu, approuvait le 10 décembre 1992
l’essentiel du programme EPALA, mais faisait des réserves sur le barrage du
Veurdre. Un comité interministériel du gouvernement Balladur (ministre de
l’Environnement Michel Barnier) autorisait, le 4 janvier 1994, Naussac II et
Chambonchard, mais confirmait le «
gel » du projet du
Veurdre et rejetait catégoriquement celui de Serre-de-la-Fare.
On peut s’étonner
de la réticence de ces deux instances à l’égard du Veurdre, quand on sait que
l’Allier est capable à lui seul d’atteindre le seuil critique de 6 000 m3
/s pour les 300 000 riverains de la Loire Moyenne et que l’interdiction
de construire en zone inondable, qui va dans la logique du renvoi, condamne
dans le Val trente-trois communes entièrement
submersibles peuplées de 80 000 habitants.
La décision prise à
l’encontre de Serre-de-la-Fare, qui devait éviter le retour de la tragédie de
1980 à Brives-Charensac, est peut-être plus inattendue encore et apparemment
sans précédent dans l’histoire de nos aménagements fluviaux, hommes et
établissements exposés devant « déménager
» pour laisser
place à l’eau.
Séduisante, la
Loire l’est aux yeux de nos générations. Replacée dans sa dimension historique,
elle trahit une nature tout autre.
A une époque où les
atteintes à l’environnement sont à juste titre dénoncées, il appartient de la
protéger. Mais mieux vaut la saisir sous son vrai jour qu’avoir à la
découvrir dans un accès de fièvre imprévu. L’homme aussi compte dans l’image
qu’on en a ou qu’on s’en fait.
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