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l’érosion à la protection : éléments
pour un aménagement côtier raisonné Pascal SAFFACHE Université des Antilles et de la Guyane, campus de Schœlcher, département de Géographie-Aménagement, BP 7207, 97275 Schœlcher Cedex Introduction
Jadis
considérée comme une thématique purement scientifique, l’érosion côtière est
aujourd’hui un vrai problème de société car, d'après les études réalisées par
la commission internationale sur les risques littoraux (1987), plus de 50 % des
rivages du globe reculent. Les États-Unis seraient particulièrement menacés,
puisqu’ils perdraient chaque année de 300 à 400 millions de dollars en raison
du repli de leurs côtes (Schubel et al., 1983). En France la situation est beaucoup plus
préoccupante, car 80 % de l’espace côtier sont en phase de repli. Sur un
linéaire de 3 300 km, 800 km reculent de plus d’un mètre par an[1],
1 000 km se replient de 0,5 m chaque année et 900 km régressent annuellement de
0,1 à 0,4 m (DPNM, 1991). Seules de rares portions côtières sont soumises à une
dynamique d’engraissement[2] ;
c’est le cas de certaines plages de Charente Maritime, de Vendée et du
Calvados. Si ces données moyennes sont préoccupantes,
certaines portions côtières connaissent des situations beaucoup plus alarmantes :
la baie d’Audierne (Finistère), par exemple, recule au rythme moyen de 9 mètres
par an (DPNM, 1991). Face à la dimension économique de l’espace littoral et à
la vulnérabilité des populations qui y résident, l’érosion côtière est
considérée aujourd’hui comme un risque naturel majeur au même titre que les
tremblements de terre, par exemple. En raison du caractère labile du milieu
littoral, il est souvent très difficile de l’aménager ; c’est ce qui explique
que de nombreuses infrastructures de protection soient inadaptées. Dans le but
de permettre aux aménageurs d’adapter leurs infrastructures aux
caractéristiques du milieu, les facteurs (physiques et anthropiques)
sous-tendant l’érosion côtière seront présentés ; l’ensemble des
procédures susceptibles de pallier les dynamiques érosives seront ensuite
détaillées. Cette notice méthodologique est notre apport à l’aménagement et à
la gestion raisonnés de l’espace littoral. I. Les causes
de l’érosion Si l’érosion côtière
est souvent présentée comme résultant de l’influence des facteurs
hydrodynamiques marins (marées, houles et courants), ces derniers n’ont, en
réalité, aucune incidence sur le rivage en dehors des périodes paroxysmiques ;
plusieurs années peuvent donc s’écouler sans que les plages ne reculent. Quand survient une
tempête ou un ouragan, les facteurs hydrodynamiques marins disposent d’une
énergie décuplée leur permettant de faire reculer les plages de plusieurs
mètres en quelques heures. C’est ce qui s’est passé en novembre 1982 lorsque
les plages du département de l’Hérault se sont repliées de 50 m en 72 h (DPNM,
1991). C’est le même processus qui a conduit au démaigrissement des plages de Caroline
du Sud (- 20 m en 24 heures) lors du passage de l’ouragan Hugo (1989). Comme
l’indique Roland Paskoff (1993) « ce sont les événements de faible
récurrence et de forte magnitude qui font évoluer une côte et non le
déferlement des vagues ». L’influence de ces phénomènes paroxysmiques est
cependant majorée par les mutations climatiques à l’origine de l’élévation du
niveau de la mer. I.1 Mutations
climatiques, élévation du niveau de la mer et accroissement de la force et de
la fréquence des ouragans Les changements climatiques observés ces
dernières décennies, résultent prioritairement de l’augmentation de la teneur
en gaz carbonique dans l’atmosphère. Cette teneur est passée de 270 ppmv[3]
en 1850 à près de 380 ppmv aujourd’hui. D’après le Comité Scientifique de
Recherche Océanographique (SCOR, 1998), le taux de CO2 évoluant de
façon régulière, il faut s’attendre à une augmentation progressive de la
température de l’eau de mer, un accroissement de la fonte des glaces polaires
et une élévation du niveau de la mer. Ce processus semble en cours, puisque
l’élévation moyenne du niveau de la mer oscille annuellement de 1,5 mm en
France à 2,5 mm dans le Golfe du Mexique (Saffache, 1998 [1]). En raison de
cette augmentation, les vagues déferlent plus près de la ligne de rivage,
libèrent leur énergie plus haut sur l'estran et modifient le profil des
plages ; ces dernières démaigrissent et disparaissent totalement si de
nouveaux apports ne viennent compenser les pertes. Sachant que le niveau des
mers s'est relevé en moyenne de 15 à 25 centimètres au cours des cent dernières
années (Paskoff, 1993), tout porte à croire que la dynamique érosive des
régions côtières ait été renforcée. « L'élévation actuelle du niveau de la
mer est une des causes non négligeables de la crise érosive que connaissent les
plages un peu partout dans le monde » (Paskoff, 1993). Les stocks
sédimentaires côtiers se limitant aux seuls produits de l’érosion continentale
et marine, leur renouvellement pose problème ; cela s’avère d’autant plus
vrai que l’essentiel des sédiments transportés par les fleuves et les rivières
sont piégés par des infrastructures anthropiques. Un autre facteur très souvent évoqué est l’accroissement
de la force et de la récurrence des ouragans, sous l’effet de l’augmentation de
la température de l’eau de mer. D’après certaines estimations, la hauteur
maximale des vagues de tempête serait passée de 12 à 18 m entre 1970 et 1980,
d’où une augmentation de leur énergie de 30 % (Paskoff, 1993). Ce phénomène
s’est vérifié, puisque les cyclones qui jusqu’alors n’affectaient qu’assez rarement
la Polynésie française, l’ont frappée à six reprises depuis 1983. A titre
d’exemple, en 1991 et en 1997, les cyclones Wasa, Martin et Osea ont dévasté
les récifs de Moorea, Tahiti, Maupti et Bora-Bora et par endroits les
platures coralliennes ont été totalement arasées
(Saffache, 2002 [1]). Certains récifs immergés à plus de 40 m de profondeur ont
été détruits à plus de 70 %. Un phénomène similaire a été observé sur l’île de
la Réunion où le cyclone Firinga (1989) a détruit des platures coralliennes à
près de 95 % (Naïm, 1997). Si de nombreux
facteurs physiques sous-tendent l’érosion côtière, les facteurs anthropiques
sont bien plus nombreux et beaucoup plus nocifs. I.2 Une
association de multiples facteurs anthropiques Les ouvrages réalisés
sur les fleuves et les infrastructures portuaires
Dans
le but d’assurer l’approvisionnement des populations urbaines, l’irrigation des
surfaces cultivées, l’alimentation des industries et la production
d’électricité, de nombreux barrages ont été construits sur les fleuves,
réduisant l’alimentation des littoraux en sédiments (sables et galets). A titre
d’exemple, l’érosion de la côte Togolaise (- 40 m par an), résulte de la
construction du barrage d’Akossombo[4] qui
piègerait, chaque année, trois millions de mètres cubes de sables et de
limons ; privée de sédiments, la dérive littorale érode la côte. La
situation est la même en Egypte, où le recul du delta du Nil est directement
lié à la construction du haut barrage d’Assouan qui piègerait chaque année, 4,5
millions de tonnes de sédiments. Certains
ouvrages portuaires, perpendiculaires au trait de côte, bloquent aussi le transit
sédimentaire résultant de la dérive littorale ; c’est le cas de la jetée
du port de Lomé (1 200 m) qui accentue l’érosion de la côte togolaise. C’est ce
qui a conduit G. Rossi (1989) a écrire : « interrompre le transit
littoral sur une côte où il est le plus fort du monde, oblige, une génération
plus tard, à investir en protection l’équivalent du coût des infrastructures
réalisées ». Les extractions sédimentaires
Les
extractions sédimentaires participent, elles aussi, à l’érosion côtière. En
Martinique ce sont, chaque année, 70 000 à 100 000 tonnes de sables qui sont
extraits des torrents de la côte nord-ouest (Saffache, 1998 [2]). Cela altère
sensiblement l'équilibre du système littoral, car l'approvisionnement et la recharge
des plages n’étant plus assurés, entre 1955 et 1994 le rivage s’est replié
d’une quinzaine de mètres environ (Saffache, 1998). La situation est bien plus
dramatique en Corse, puisque dans le Golo – fleuve de Corse orientale – les
prélèvements annuels varient de 100 000 à 750 000 tonnes. La charge sédimentaire
annuelle de ce fleuve n’étant que 30 000 tonnes, son lit mineur, son exutoire
et sa frange côtière sont fortement érodés (Paskoff, 1993). Les prélèvements
effectués en milieu marin sont encore plus nocifs. En Polynésie française, par
exemple, l’excavation des récifs frangeants permet de se procurer les matériaux
nécessaires à la réalisation de routes de désenclavement. La source étant
abondante, les zones d’excavations ne furent pas circonscrites à une côte où à
une île mais se sont généralisées, entraînant un véritable mitage de l’espace.
Pour ne prendre qu’un exemple, à Tahiti près de 40 sites d’extraction ont été
recensés, contre un peu moins de 20 à Moorea (Marquet, 1994). Les
récifs frangeants étant de plus en plus dégradés, ils ne pondèrent plus
l’énergie des vagues qui déferlent avec force et érodent la côte. La situation
est globalement la même au niveau des archipels de Wallis et de Horn qui
subissent, chaque année, jusqu’à 20 000 m3 de prélèvements coralliens (Saffache,
2002 [3]) ; c’est ce qui explique le repli de leurs plages d’une vingtaine
de mètres environ. La destruction des
herbiers sous-marins
La disparition des herbiers sous-marins
participe aussi à l’érosion côtière. Ces formations sont fortement dégradées
par les chaluts, les ancres des bateaux de plaisance (Saffache, 2001) et les effluents industriels et urbains. Pour
ne prendre qu’un exemple, en Guadeloupe, les vinasses[5]
rejetées dans les rivières et les baies équivaudraient (en pollution organique)
aux rejets d’eaux usées domestiques non traitées de 180 000 habitants
(Saffache, 2000) ; on comprend dès lors, la forte mortalité des herbiers.
Cette situation est dommageable, car les longs rhizomes des posidonies (Posidonia
oceanica) et des phanérogames marines (Thalassia testudinum, par
exemple) augmentent la viscosité de l’eau et réduisent l’énergie susceptible
d’être libérée par les vagues (- 40 % d’énergie érosive lorsque les herbiers
sont denses). Urbanisation littorale
et sur-fréquentation des plages
Considéré comme un véritable no man’s land il y
a encore une soixantaine d’années, le littoral est aujourd’hui très prisé des
touristes et des promoteurs. Ainsi, dans de nombreuses stations balnéaires, les
hauts de plage ont été cimentés pour faciliter l’accueil
et le déplacement des populations. Des boulevards de front de mer et des
digues-promenades ont été aménagés, limitant les transferts sédimentaires
s’effectuant traditionnellement entre le haut et le bas de plage ; ces
secteurs n’étant plus alimentés en sédiments, ils se replient inéluctablement.
Ce repli est d’autant plus important que la surface de dissipation de l’énergie
des houles est amputée. Le piétinement répété des populations, les
prélèvements sableux réalisés à des fins ludiques (constructions de pâtés et de
châteaux de sable, etc.) et la coupe d’arbustes sont autant d’éléments qui
s’associent aux précédents pour accroître la dégradation de la frange côtière
et plus généralement l’érosion du trait de côte. Face
à l’ensemble des facteurs (physiques et anthropiques) qui participent à
l’érosion côtière, il semble nécessaire d’établir un plan d’intervention à
l’attention des aménageurs, car trop souvent les solutions proposées sont
inadaptées à la dynamique labile du milieu côtier. II. Des solutions adaptées aux caractéristiques
littorales
Pour
lutter efficacement contre l’érosion côtière, il importe d’employer une
démarche globale, laissant de côté toutes actions ponctuelles n’aboutissant
qu’à des solutions partielles (Saffache, 1998 [1]). Cela ne veut pas dire qu’il
faille interdire à une collectivité de n’agir qu’à l’échelle de son territoire,
selon des procédures qu’elle aura préalablement définies ; cependant, il
est impératif que ces dernières s’inscrivent dans un cadre général et cohérent.
Ainsi, toute procédure de lutte doit prendre en compte un espace côtier
suffisamment développé pour qu’il dispose d’une représentativité
géographique ; à cet effet, il serait souhaitable que cet espace cumule
plusieurs nuisances, car il n’est pas recommandé de mobiliser des moyens
financiers importants pour ne résoudre qu’un seul et unique problème. Une fois l’espace
géographique choisi, ses caractéristiques seront analysées et les possibilités
d’actions définies en fonction des paramètres suivants : présentation des
particularités physiques des phénomènes constatés, description des modalités
d’évolution supposée, définition des moyens économiques et techniques
disponibles, enfin prise en compte des impacts éventuels. Toutes ces
informations permettront d’élaborer une banque de données, qui permettra de
mieux intégrer les futurs ouvrages de protection au contexte physique et
socio-économique régional. Cette
phase de concertation ne doit nullement être l’apanage de telle ou telle
structure étatique ou privée, mais résulter d’une étroite concertation entre
des partenaires différents : élus, administratifs, scientifiques,
responsables d’associations et assureurs. A partir de cette procédure, il sera
alors possible d’opter pour telle ou telle solution technique. Avant de s’intéresser aux techniques les plus
efficientes, les méthodes de protection traditionnelles seront présentées et
leurs inconvénients mis en lumière. II.1
Les ouvrages longitudinaux
Les ouvrages longitudinaux (murs, parois de
soutènement, etc.) sont souvent considérés comme l’unique moyen de protection
du littoral, car ils présentent deux avantages : de par leur verticalité,
leur emprise au sol est faible, ils peuvent donc être utilisés sur des sites ne
permettant pas une importante extension en largeur ; enfin, de par leur massivité, ils résistent
bien à l’impact des lames. Si ces ouvrages ont été
employés durant de nombreuses années, il n’est plus souhaitable de les
utiliser, car ils n’ont qu’une efficacité limitée et présentent de nombreux inconvénients
(Saffache, 1998 [1]) : -
en raison de leur caractère massif et
monotone, ils sont inesthétiques ; -
bien qu’ils freinent l’érosion qui
résulte de l’attaque frontale de la houle, ils ne peuvent réduire les
manifestations érosives qui affectent le bas des plages ; -
enfin, de par leur pouvoir réfléchissant,
ils accroissent souvent l’ablation des matériaux sableux. On estime d’ailleurs
que sur les anses sur lesquelles ces ouvrages ont été implantés, les manifestations
érosives sont beaucoup plus importantes. II.2
Les ouvrages transversaux : épis et brise-lames
Bien que plus adaptés, les épis présentent aussi
des inconvénients. Les sédiments ne s’accumulant que sur leur face exposée,
leur face protégée – privée de sédiments – se creuse progressivement ; ainsi,
pour éviter que l’érosion ne s’étende, il faut multiplier leur nombre. Aux
États-Unis, dans l’état du New Jersey par exemple, la côte est maintenant
jalonnée d’épis sur toute sa longueur : ce phénomène est même appelé
« New jerseyification ». Même les brise-lames, lorsqu’ils sont implantés
trop prêt de la côte n’ont qu’une efficacité limitée ou illusoire, car ils ne
peuvent absorber toute l’énergie houlographique et ne réduisent que
partiellement l’érosion. En réalité, pour protéger et aménager efficacement
une côte, il ne suffit ni de juxtaposer des ouvrages aux caractéristiques
techniques différentes, ni de privilégier les ouvrages de protection en tant
que tels, mais l’influence que ces derniers peuvent avoir sur la côte. Ainsi,
il existe de nombreuses autres techniques, qui s’adaptent beaucoup mieux aux
caractéristiques côtières ; dès lors, comment comprendre que l’emploi de ces
techniques ne se soit pas généralisé ? II.3 Des méthodes de protection plus
respectueuses de l’environnement : gabions et ré-alimentation des anses En raison de l’inadaptation des ouvrages
jusqu’alors utilisés (murs, parois de soutènement, épis, etc.), il est possible
de protéger durablement les côtes en utilisant la technique des gabions[6].
Cette dernière ne présente que des avantages : -
sa conception est rapide, car il s’agit
de remplir, de pierres, des paniers en acier qui sont ensuite superposés les
uns sur les autres. Leur empilement peut être rectiligne ou en gradins. Quoi
qu’il en soit, la réalisation et la pose des gabions ne durent que quelques
semaines ; -
de par leur perméabilité, les gabions ne
réfléchissent pas les houles ; aussi n’augmentent-ils pas l’ablation des
matériaux sableux. En outre, il n’est pas nécessaire de les enfouir pour
assurer leur stabilité ; -
leur structure étant souple, ils
s’adaptent facilement aux déformations naturelles du terrain ; -
enfin, ils se fondent parfaitement dans
le paysage puisque les plantes les recouvrent après quelques mois. Plutôt que d’utiliser des techniques qui
dénaturent ou transforment le paysage, l’idéal serait de protéger la frange côtière
tout en préservant son aspect naturel. Si cela peut paraître utopique, depuis
de nombreuses années ces procédures sont employées en Floride[7].
Il s'agit tout simplement de ré-alimenter les anses érodées en matériaux
sableux. Bien que peu utilisée en France, cette technique représente la
meilleure solution à l’érosion des plages. Conclusion Même
si les aménageurs décidaient aujourd’hui de n’utiliser que les techniques de
protection et d’aménagement les plus efficientes (ré-alimentation des anses,
par exemple), ils n’obtiendraient pas pour autant une protection littorale
durable. En réalité, la durabilité ne s’acquiert qu’au terme d’une longue
procédure qui inclus, bien évidemment, l’utilisation de techniques de
protection plus adaptées. Il faut donc adapter les ouvrages de défense aux
dégradations littorales et non implanter systématiquement les mêmes ouvrages
quel que soit le type de dégradation constaté. Prendre conscience de ces
lacunes, c’est faire un pas décisif vers une protection et un aménagement raisonnés. Bibliographie - Direction des Ports et de la Navigation Maritimes.
1991. L’érosion de nos côtes : quel aménagement ? Quelle défense du
littoral ? Rapport non publié, 8 p. - Marquet N. 1994. La ligne de rivage des îles
Sous-le-Vent (archipel de la Société, Polynésie française) :
catégorisation et quantification, taux d’anthropisation. Mémoire de DEA,
Université Française du Pacifique, 31 p. -
Naïm O., 1989. Les platiers récifaux de l’île de La Réunion. Géomorphologie,
contexte hydrodynamique et peuplements benthiques. Laboratoire d’Ecologie
Marine (Université de La Réunion), 150 p. -
Paskoff R. 1993. Côtes en danger. Paris : Masson, 250 p. -
Rossi G. 1989. L’érosion du littoral dans le golfe du Bénin : un exemple
de perturbation d’un équilibre morphodynamique,
Zeitschrift für Geomorphologie, N.F., Numéro spécial, 73, 139-165. - Saffache P. 1998 [1]. Le littoral martiniquais : milieux,
dynamiques et gestion des risques. Thèse de Doctorat (nouveau régime),
Université des Antilles et de la Guyane, 368 p. (+ 49 p. d’annexes). - Saffache P. 1998 [2]. L’érosion du littoral
nord-ouest de l’île de la Martinique entre 1955 et 1994 : influence des paramètres
physiques et anthropiques, Photo Interprétation. Images aériennes et
spatiales, Vol. 36, n° 98/4, p. 172-177. - Saffache
P. 2000. Vers
une disparition des attributs touristiques des Départements et Territoires
d’Outre-Mer, Mer et Littoral, 43, p. 60-63. - Saffache P. 2001. Martinique - Guadeloupe : sanctuaires
coralliens ou cimetières sous-marins ? Bio Sous-Marine, 6, p.
46-48. - Saffache P. 2002 [1]. Les fonds marins de l’île de
la Réunion : d’une prise de conscience des dégradations au projet d’une gestion raisonnée,
Le Courrier de l’Environnement de l’INRA, 45, p. 63-66. - Saffache P. 2002 [2]. La Polynésie
française : du miracle paysager à la réalité écologique. In : Mélanges
offerts au Professeur Jean Bernabé, Editions Ibis Rouge, Presses Universitaires Créoles (sous presse). - Saffache P. 2002 [3]. Vers une prise de conscience
des dégradations des archipels de Wallis et de Horn : état des milieux et propositions
d’aménagement, Aménagement et Nature (sous presse). - Schubel J.R., Sanko P. 1983. Technologie pour la lutte
contre l’érosion des côtes. New-York : Marine Sciences Research Center
/ O.N.U., 144 p. - SCORE. 1998. Coral reefs and global
change : adaptation, acclimation or extinction ? Initial report of
a symposium and workshop. Glossaire Arasé :
Aplanissement total d’un relief. Bas de
plage : surface sur laquelle les vagues déferlent. Démaigrissement :
Enlèvement d’une partie des sédiments côtiers sous l’effet des courants et plus
généralement des facteurs hydrodynamiques marins. Dérive littorale :
Courant côtier se déplaçant parallèlement au rivage. Ce courant résulte de
l’arrivée oblique des houles sur la côte. Engraissement :
accumulation sédimentaire. Épis :
Ouvrage de protection transversal ayant pour fonction de retenir le transit
sédimentaire. Sur la face exposée des épis, des plages se forment. Estran :
Espace côtier découvert entre la haute et la basse mer. Exutoire :
Partie terminale d’une rivière ou d’un fleuve. Haut de
plage : Partie la plus haute d’une plage. Partie la plus éloignée de la
zone de déferlement. Lame :
synonyme de vague. Lit
mineur : Portion du lit d’une rivière délimitée par des berges. Récif frangeant :
Construction corallienne située à faible distance de la côte. [1] C’est le cas des falaises de Biarritz qui ont reculé de 20 m entre 1952 et 1969, ce qui équivaut à un repli annuel de 1,2 m. [2] Les termes en gras sont définis dans le glossaire. [3] Parties par millions de volume. [4] Barrage implanté sur le fleuve Volta. [5] Résidus liquides de distillation du rhum, très acides et riches en matières organiques. [6] Panier métallique rempli de cailloux et servant à renforcer les berges. [7] A l’origine, la plage de Miami beach (Floride) avait une largeur approximative de 20 m. Entre 1976 et 1982, plus de 17 millions de m3 de sable y furent transférés. Cette plage a maintenant une largeur de 200 m environ. |